Après le sommet extraordinaire de deux jours les 25 et 26 mars à Accra, la Cédéao avait décidé de maintenir les sanctions contre le Mali.
La décision prise par les leaders de l’organisation sous-régionale désole les transporteurs routiers du Sénégal. Selon leur syndicat, ces mesures vont exacerber leurs difficultés confrontées depuis qu’ils ne sont plus autorisés à faire entrer les marchandises au Mali. Les routiers maliens établis au Sénégal ne cachent pas non plus leur mécontentement.
Déception : c’est le sentiment des transporteurs routiers du Sénégal après la lecture du communiqué final de la réunion des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vendredi 25 mars.
Daouda Lo, délégué du syndicat qui les regroupe, ne s’explique pas cette posture de l’instance sous régionale : « Cette décision ça n’arrange pas les routiers, 90% des transporteurs sénégalais achètent les camions pour le fret malien, si on bloque pendant deux mois, vraiment ça devient difficile. »
Du côté des transitaires et opérateurs économiques maliens basés au Sénégal, cette décision de la Cédéao est très lourde de conséquences. Mamadou Traoré, transitaire malien, craint pour son avenir et celui de ses compatriotes : « Il y a beaucoup de pertes sur le plan financier. Dakar-Bamako pratiquement c’est 300 à 400 camions par jour, 70% des frets maliens passent par les ports du Sénégal, donc sur le plan financier, les pertes sont colossales. »
Selon un rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, datant de 2020, le Mali reste le premier partenaire commercial du Sénégal avec un cumul, avant la crise, de 474 milliards de francs CFA en termes d’exportation. Soit 21% des marchandises exportées par le Sénégal.
rfi