Pour que les discussions à Doha reprennent, gouvernement tout comme groupes armés doivent se mettre d’accord pour désigner dix délégués. Et, du côté des groupes armés, il n’y a pour le moment pas de consensus.
« Les échanges sont difficiles », concède un participant. « Difficile et vif », renchérit un autre. « C’est un marathon », confie un troisième. Dès son ouverture, le pré-dialogue tchadien organisé au Qatar a été suspendu à cause d’un nombre trop important de personnes autour de la table des discussions. Depuis dimanche après-midi donc, les groupes politico-militaires enchainent les séances de travail pour tenter de désigner ensemble les dix délégués qui doivent les représenter.
Mais l’équation n’est pas simple. Actuellement, 52 groupes politico-militaires sont représentés à Doha. Certains pèsent plus que d’autres politiquement et militairement et tous n’ont pas le même agenda, ni les mêmes objectifs. En revanche, ils veulent tous s’assurer que leur voix portera.
« Nous travaillons sur nos points de convergence »
Lundi soir, les principaux groupes rebelles restaient confiants : « Que les discussions soient houleuses, c’est tout à fait normal dans ce genre de rencontre », raconte un participant. « Mais nous travaillons sur nos points de convergence », explique-t-il.
Le Qatar juge cette étape nécessaire, car il considère qu’il ne peut pas jouer efficacement son rôle de médiateur avec plus d’une centaine de personnes autour de la table. Les concertations entre groupes armés doivent reprendre ce mardi avec comme objectif d’arriver à désigner dix délégués avant mercredi matin pour les négociations puissent reprendre.
Source : rfi