Le ministre burkinabè de l’Economie et des finances Seglaro Abel Somé, a annoncé lundi soir, dans une note, la levée des restrictions des dépenses du budget de l’Etat, qui imposées par les nouvelles autorités à la suite du coup d’Etat du 24 janvier dernier contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré.
Somé informe les présidents d’institutions publiques et les ministres, qu’avec l’entrée en fonction des membres du gouvernement de transition, les restrictions sont levées, soulignant toutefois, la nécessité de prioriser les dépenses et de respecter les textes en matière de gestion budgétaire pour une gouvernance optimale.
Au lendemain du coup d’État du 24 janvier les militaires au pouvoir avaient ordonné aux ministères et autres institutions la suspension de l’engagement de nouvelles dépenses en dehors de celles relatives à la gestion des affaires courantes.
Le 16 décembre 2021, l’ancien Parlement burkinabè avait adopté à la majorité le budget de l’Etat pour l’année 2022 avec 2 349,1 milliards de FCFA (3 922 764 228 dollars) dont 85,3% de recette ordinaire et 14,7% de recettes extraordinaire.
Les dépenses s’élèvent à 2 919,1 milliards de FCFA (4 874 648 268 dollars) dont 65,5% de dépenses ordinaires et 34,5% de dépenses en capital.
Le déficit budgétaire est de 570 milliards de FCFA (951 884 040 dollars).
Les secteurs prioritaires mobilisant 70% du budget, soit 20,27% pour les secteurs de la défense et de la sécurité, 13,89% pour la santé, 30,09% pour l’éducation.
Les allocations budgétaires au profit des secteurs prioritaires pourraient être revues à la hausse si les niveaux de mobilisation des ressources, prévenait le document de la loi des finances.
Anadolu Agency