RDC : les réformes souhaitées par la Banque mondiale, le FMI et la BAD

La RDC tente d’améliorer ses relations avec les différents partenaires financiers internationaux comme le FMI, la Banque Mondiale et la Banque africaine de développement.

Un accent particulier est mis sur le FMI qui insiste particulièrement sur l’assainissement du système bancaire congolais. Cela fait partie des engagements pris par la RDC au moment de la conclusion l’année dernière du nouveau programme triennal avec le FMI. Kinshasa a marqué quelques points, mais beaucoup reste à faire.

Globalement, le FMI est satisfait des progrès réalisés dans le cadre des reformes de la Banque centrale du Congo (BCC). Il y a d’abord ce protocole d’accord signé entre le gouvernement et la BCC qui permet la régularisation de toutes les avances financières reçues par le gouvernement jusqu’à la fin du premier semestre de l’année 2020. En clair, c’est un jeu d’écriture qui reconnaît toutes ces avances et prévoie un plan d’apurement à moyen terme.

L’autre reforme attendue et qui est déjà effective depuis le début de l’année concerne les banques commerciales. Elles peuvent désormais constituer la réserve obligatoire en dollars pour une partie de leurs dépôts à la BCC. Cette réforme était particulièrement suggérée par les banques et pourra permettre de dégager davantage de ressources pour le secteur privé.

Sur le plan du cadre légal, les bailleurs et autres partenaires de la RDC sont attentifs au sort de la nouvelle loi sur les banques commerciales et de la loi anti-blanchiment dont l’examen et le vote pourront intervenir au cours de la session parlementaire qui sera ouverte le 15 mars.

Il reste encore beaucoup de chantiers comme par exemple la mise en place d’un comité d’audit et aussi des mécanismes qui permettront une fluidité des échanges entre la Banque centrale et les ministères des finances et du budget sur la gestion de la trésorerie.

Toutes ces questions seront évaluées fin avril et début mai à l’occasion de la 2e revue du programme signé entre le FMI et le gouvernement.

rfi