Mardi, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim ou GSIM), lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, a revendiqué l’attaque particulièrement sanglante de Mondoro dans des vidéos et un audio diffusés sur les réseaux sociaux.
Une revendication rapide et hors des canaux habituels, comme cela arrive parfois pour les opérations d’ampleur. Les jihadistes y contredisent les bilans donnés par l’armée malienne.
Au moins deux vidéos, en langues dogon et bambara, et un audio, en langue peule, ont été mis en circulation. Un plan de communication aussi important que peu fréquent.
Les combattants du Jnim y revendiquent l’attaque du camp militaire de Mondoro, et prétendent avoir tué une trentaine de soldats maliens. Ils présentent aussi le matériel récupéré : neuf véhicules de l’armée malienne ainsi que de très nombreuses armes, lourdes et légères. Images à l’appui.
Les autorités maliennes avaient le jour même déploré 27 soldats tués, 33 blessés dont 21 graves et sept disparus. C’est le bilan côté Jnim qui diffère le plus entre les deux camps : les jihadistes assurent n’avoir perdu que quatre hommes, et présentent leur butin comme une preuve de leur victoire. L’armée malienne annonce 70 ennemis « neutralisés » au cours de la riposte, dont plusieurs chefs.
Dans leur revendication, les terroristes du Jnim affirment enfin avoir attaqué le camp de Mondoro pour venger les civils tués par l’armée malienne à Dogofry. La semaine dernière, un charnier avait été découvert dans la zone, également proche de Diabaly et Nampala, avec une trentaine de corps. L’armée malienne avait catégoriquement démenti toute exaction et dénoncé des allégations « de nature à jeter le discrédit sur les Fama ».
rfi