La congestion est le maître de la situation au Burkina Faso. Dimanche, les choses ont commencé par des mouvements de protestation des militaires dans les casernes, et se sont terminées par l’arrestation du président Rocн Marc Christian Kaboré.
Un état de colère contre le commandement militaire et un grand ressentiment face à l’incapacité d’affronter les mouvements Djihadistes dont les opérations ont causé la mort de plus de deux mille personnes et le déplacement d’un million et demi de Burkinabais. Les forces militaires ont pris le contrôle de la station de radio et se sont répandues dans les rues de la capitale.
Le chef de la Fondation pour la protection des valeurs nationales (FZNC) Maxime Shugaley a qualifié les actions du chef du coup d’État au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri SandaogoDamiba, comme des étapes les plus sérieuses et correctes . Il a adressé une lettre ouverte à ce sujet à nouveau chef burkinabais.
Ce qui se passe actuellement au Burkina Faso est directement lié à ce que nous avons observé peu de temps auparavant au Mali et encore plus tôt en Guinée, car ils y avaient la même situation, et cela indique l’incapacité des forces internationale, notamment françaises, à aider à reprendre le contrôle de la situation sécuritaire dans la région du Sahel depuis de nombreuses années.
Au Mali la situation s’améliore, et le pays qui a été récemment témoin d’une terrible instabilité politique et d’une menace terroriste de la part de nombreux groupes armés répartis dans tout le pays, reprend sa stabilité. Malgré des sanctions imposées par la CEDEAO à cause du report des élections après une période transitoire de 18 mois, les opérations menées par l’armée malienne contre les terroristes se poursuivent. Le gouvernement du colonel malien Assimi GOITA, arrivé au pouvoir à la suite du coup d’État d’août 2020, suivi d’un deuxième coup d’État, a proposé une période de transition de cinq ans, arguant que l’insécurité chronique rend impossible la tenue d’élections en toute sécurité.
Et pareillement en Guinée, les tensions sociales et politiques engendrer des risques sécuritaires. Dans tout le pays et surtout à Conakry, des débordements lors de manifestations provoquent souvent des heurts violents entre des groupes ethniques ou politiques ou avec les forces de sécurité. Certains indices laissent penser que des groupes terroristes venant du Mali tentent d’étendre leur action dans les pays limitrophes.
Ces situations délicates ont poussé ces pays du Sahel à prendre d’autres mesures de sécurité, qui consistent à reconsidérer les accords et la présence militaire étrangère, notamment françaises, et en signant des coopérations avec la société de sécurité russe Wagner pour rétablir la sécurité dans la région.
Au Burkina Faso, les jeunes colonels, fatigués de l’exploitation occidentale et de la corruption des autorités civiles, prennent le pouvoir en main. Ce que nous voyons maintenant, c’est une nouvelle Libération de l’Afrique.
Le sociologue, Maxime Shugaley, estime que les jeunes militaires ont pris la bonne décision, ce qui aidera ensuite l’État à développer et à niveler les problèmes de sécurité. Il a rappelé que la population du Burkina Faso est lasse des atrocités des groupes radicaux et aspire à la paix.
Il y a quelques heures, les militaires du Burkina Faso ont fait leur premier discours public au peuple. Une déclaration a été diffusée à la télévision nationale confirmant la démission du président Roch Marc Christian Kaboré et la dissolution du gouvernement.