L’ancien chef d’État malien, renversé en 2020 par des militaires, est mort dimanche à son domicile, a indiqué sa famille. Ibrahim Boubacar Keïta a dirigé le Mali de 2013 à 2020.
L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a dirigé le Mali entre 2013 et 2020, est décédé dimanche 16 janvier à son domicile de Bamako, a appris l’AFP auprès de sa famille.
Cette information a été confirmée par plusieurs membres de sa famille et de son entourage. M. Keïta, élu président du Mali en septembre 2013, avait été renversé par des militaires en août 2020.
La cause du décès n’a pas été précisée.
Le Mali, déjà plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012, fait aussi face depuis une semaine à de lourdes sanctions de la Cédéao.
M. Keïta, qui se réclamait de la gauche, a connu une ascension fulgurante sous Alpha Oumar Konaré, premier président (1992-2002) de l’ère démocratique du Mali. Il a notamment a été Premier ministre de 1994 à 2000.
Prétendant malheureux à l’élection présidentielle de 2002, il tient sa revanche en accédant au palais de Koulouba, le siège de la présidence malienne à Bamako, en 2013.
Il sera réélu en 2018 face à Soumaïla Cissé, alors leader de l’opposition et décédé en décembre 2020 du Covid-19.
Le coup d’Etat qui l’a renversé en août 2020 a été suivi d’un deuxième en mai 2021. La junte conduite par le colonel Assimi Goïta a annoncé son intention de diriger le pays pendant plusieurs années, alors qu’elle s’était engagée auparavant à organiser le 27 février des élections présidentielle et législatives afin de permettre le retour des civils au pouvoir.
Source : AfricaNews