Une attaque présumée des rebelles shebabs dans le comté de Lamu, une région de l’est du Kenya bordant la Somalie, a coûté la vie à six personnes, selon un responsable du gouvernement local. Le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers depuis son intervention militaire pour lutter contre les Shebab, en 2011, dans le sud de la Somalie.
Six personnes sont mortes lundi 3 janvier dans le comté de Lamu, une région de l’est du Kenya, lors d’une attaque présumée des Shebab somaliens, a affirmé à l’AFP un responsable local.
“Nous avons eu une attaque, suspectée d’avoir été commise par les Shebab, dans une localité appelée Widhu, et nous avons perdu six personnes”, a déclaré à l’AFP Irungu Macharia, un responsable du gouvernement local.
Irungu Macharia a précisé qu’une personne avait été tuée par balles et que les cinq autres avaient été brulées dans des incendies de maisons.
“Nos forces de sécurité les pourchassent et nous appelons au soutien des habitants”, a-t-il ajouté.
En janvier 2020, les rebelles shebabs avaient averti le Kenya “qu’il ne serait jamais en sécurité”, en menaçant les touristes et en lançant un appel à des attaques contre les intérêts des États-Unis.
Des combattants shebabs avaient alors pris d’assaut une base militaire américano-kényane à Lamu, tuant trois Américains – un militaire et deux sous-traitants du Pentagone – et détruisant plusieurs avions.
Le même mois, au moins trois personnes avaient été tuées dans une embuscade contre un autocar qui circulait entre cette région, où se trouvent notamment l’île touristique de Lamu et la ville de Malindi, plus au sud.
Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les Shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment ceux du centre commercial Westgate à Nairobi (septembre 2013 – 67 morts) et de l’université de Garissa (avril 2015 – 148 morts).
Les Shebab, mouvement lié à Al-Qaïda, veulent renverser le gouvernement fédéral somalien, soutenu par la communauté internationale, et contrôlent de vastes territoires dans les zones rurales de la Somalie.