Éthiopie: la ville de Dessie en partie détruite lors des derniers combats

Vue aérienne de la ville de Dessie en Éthiopie

Le gouvernement continue de reprendre du terrain aux rebelles du Tigré. La semaine dernière, l’armée fédérale s’est emparée de Dessie et Kombolcha, deux villes majeures de la région Amhara. Dessie en particulier s’est retrouvée au centre d’intenses combats. La ville a été largement vandalisée : hôpitaux, administration, hôtels, université ont été partiellement détruits ou pillés.

 

Autour du cratère, aucune habitation n’a tenu le choc. Une vingtaine de maisons ont été pulvérisées par un tir d’artillerie lors des combats entre les rebelles tigréens et l’armée fédérale.

Aregash Yasin et sa famille habitait dans ce quartier du nord de Dessie : « Nous étions à la maison avec mon fils et des amis. Soudainement, la terre a tremblé. Nous suffoquions dans la maison. Mon fils m’a traîné dehors. C’est une bombe qui venait des airs. »

Trois personnes sont mortes dans ce bombardement. Douze personnes en tout dans les environs. Yemer Mekonnen, 45 ans, habite au bout de la rue : « Il y a eu une bataille très violente ici. Les habitants du quartier en ont fait les frais. Ça n’a pas duré que trois jours, mais une semaine entière. C’était très dur pour nous. »

Juste en face, se trouve l’université du Wollo et ses 30 000 étudiants. Plusieurs bâtiments ont été décapités par l’artillerie lourde. « Comme vous pouvez le voir, on se trouve devant les deux bâtiments de la faculté de médecine et de sciences. Les deux sont détruits par l’artillerie du TPLF, qui tirait à distance », témoigne Menagesha Ayene, le président.

Selon lui, le montant des dégâts des bombardements et des nombreux vols de matériel pourrait s’élever à 185 millions d’euros.