Un sommet sur l’éducation au Sahel a réuni dimanche 5 décembre à Nouakchott les dirigeants du G5 Sahel et des responsables de la Banque mondiale. Les organisateurs ont voulu à travers ce sommet rappeler l’importance de l’accès universel à l’école dans cette région où le secteur éducatif est fortement touché par les problèmes sécuritaires, avec de multiples écoles fermées dans les zones qu’écument les jihadistes.
Le sommet de Nouakchott s’est tenu dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques terroristes. Elles ont pour conséquence de faire fermer nombre d’écoles, et de transformer des jeunes déscolarisés en recrues de choix pour ces groupes jihadistes.
Une situation jugée préoccupante par les porteurs du projet L’école nouvelle pour le Sahel, dont Mohamed Bazoum, le président du Niger. « Tous ces jeunes, qui sont mobilisés aujourd’hui dans le terrorisme, ont ensemble une grande caractéristique. C’est de n’être jamais à l’école ou tout au plus y avoir été, mais de façon totalement insuffisante ».
Depuis huit ans, l’école malienne n’existe plus dans plusieurs régions du pays du fait de l’insécurité, a rappelé Choguel Maïga, Premier ministre de la transition du mali. « Le contexte sécuritaire difficile a entraîné la fermeture ou la destruction de près de 1 600 écoles dans le nord et le centre du Mali ».
Pour le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, la tendance peut être inversée. « Toute solution réellement durable à ces problèmes requiert comme prélude incontournable la mise en place (d’un) système éducatif efficace et qualitativement performant ».
La Banque mondiale soutiendra l’aboutissement du projet promet Ousmane Diagana, vice-président de la BM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour sauver une génération d’enfants de la déscolarisation au Sahel, les bailleurs devraient investir plus de 200 millions de dollars or actuellement environ 11% de cette somme a été mobilisée, rappelait Eric Hazard, directeur des politiques panafricaines pour Save the Children en octobre dernier.
Source: Rfi