La force antijihadiste Barkhane a transféré à l’armée malienne la base de Tessalit, dans le nord du Mali, dans le cadre de la réduction de ses effectifs. La base de Kidal avait été rétrocédée aux Maliens au mois d’octobre
Reste désormais celle de Tombouctou. Paris a entrepris en juin de repositionner son dispositif militaire de lutte contre les djihadistes au Sahel, en renforçant son appui aérien à la base de Niamey où stationnent les Mirage 2 000 et les puissants drones Reaper.
“Un poste de commandement avancé sera aussi prochainement installé à Niamey pour contrôler les opérations conjointes conduites par la force française Barkhane, les armées malienne, nigérienne et la Force conjointe du G5 Sahel dans la zone des Trois frontières”, aux confins du Burkina Faso, du Mali et du Niger, avait indiqué le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Pascal Ianni, à l’AFP.
Côté effectif, le nombre de soldats maintenus sur le sol sahélien passera à terme à un contingent de 2 500 à 3 000 hommes contre 5 100 à l’heure actuelle. La force spéciale Takuba forte de quelque 600 hommes est à appeler à prendre le relais dans ces régions du Nord du Mali, elle aura la charge de former les soldats locaux.
Avec la réduction des troupes de Barkhane, le Mali réclame une posture plus offensive pour la MINUSMA, forte de 15 000 casques-bleus , mais qui n’a toujours pas le mandat nécessaire pour mener des actions de contre-terrorisme. La France est engagée militairement au Mali depuis 2013.