Le président sierra léonais Julius Maada Bio a appelé dimanche ses compatriotes à tirer les leçons de l’explosion d’un camion-citerne qui a fait, selon un dernier bilan, plus de 100 morts à Freetown, pour que cela ne se reproduise « plus jamais ».
Au moins 101 personnes ont été tuées et 91 blessées dans l’explosion d’un camion-citerne vendredi soir, dans la zone industrielle de la capitale de la Sierra Léone, selon le dernier bilan en date de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA), publié dimanche en début de soirée.
« En tant que communauté, rassemblons-nous et tirons-en les leçons, pour que cela ne se reproduise plus jamais », a déclaré le président Bio qui s’est rendu dimanche sur les lieux de la tragédie.
« La police, l’armée et le personnel de santé vont collecter tous les corps en mauvais état pour voir comment leur offrir un enterrement digne », a-t-il ajouté.
Le camion-citerne a explosé dans une station-service après avoir été percuté par un autre poids-lourds. Le feu s’est ensuite propagé au quartier alentour.
Selon des témoins, la majorité des victimes sont des vendeurs ambulants et des motocyclistes piégés par les flammes alors qu’ils tentaient de récupérer le carburant s’échappant du camion-citerne accidenté.
Plusieurs corps calcinés ont été découverts dans des carcasses de voitures encore fumantes sur le lieu de l’explosion et dans les rues adjacentes.
Dans un message dimanche sur Twitter, le président Julius Maada Bio a indiqué avoir écourté son séjour à Glasgow (Ecosse) où se tient la Conférence pour le climat (COP26) et renoncé à se rendre à Accra pour le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en raison de l’explosion.
La Sierra Leone, ancienne colonie britannique de 7,5 millions d’habitants, est un des pays les plus pauvres de la planète malgré un sol regorgeant de diamants.
Son économie, gangrenée par la corruption, a été dévastée par une guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120.000 morts.
Elle reste également fragile après l’épidémie d’Ebola qui a ravagé le pays en 2014-2016, la chute des cours mondiaux des matières premières et la pandémie de Covid-19.
Source: La Minute Info