En République centrafricaine, le président de l’Assemblée nationale revient sur sa décision de relancer la procédure de levée d’immunité parlementaire des principaux leaders de l’opposition politique.
Ce mardi 2 novembre, Mathieu Simplice Sarandji a pris la parole pour annoncer une décision « dans l’intérêt supérieur de la paix » suite aux « réactions négatives » des opposants qui ont claqué la porte du comité préparatoire au dialogue républicain promis d’ici la fin de l’année par le président Touadéra.
La note polémique est donc retirée. Émise la semaine dernière, les opposants s’en étaient saisis pour justifier leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain. Car ce document relançait la procédure de levée de l’immunité parlementaire pour trois d’entre eux.
« Ce n’était vraiment pas le moment d’attiser les tensions » confie, quelque peu soulagé, un membre du gouvernement. « Nous avons dû faire entorse au droit pour préserver la paix », explique un haut cadre du parti au pouvoir outré que les opposants, conviés ce mardi pour l’annonce, n’aient pas répondu présent. C’est faute d’« invitation en bonne et due forme », justifient ces derniers dans un courrier.
Reste à savoir si l’opposition va maintenant reprendre sa place au sein du comité préparatoire au dialogue ou profiter de l’occasion pour réclamer d’autres garanties. « Des consultations sont en cours », selon l’un de ses membres.
Source: Rfi