L’attaque a eu lieu ce dimanche 17 octobre juste avant la visite du chef de l’armée dans la région, ce lundi 18 octobre. En fin d’après-midi, le marché de Goronyo, situé dans l’État de Sokoto, a été envahi par près d’une centaines d’hommes armés qui ont massacré au moins 30 personnes, selon les autorités.
C’est la deuxième attaque de marché en moins de deux semaines dans cette région en proie à une violence grandissante. Il était aux environs de 17h lorsque les hommes armés – une centaine, selon certaines sources – ont fait irruption sur le marché de Goronyo et commencé à tirer sur la foule.
Le porte-parole du gouverneur de Sokoto parlait, ce lundi matin, d’« au moins 30 morts ». Mais le site nigérian HumanAngle évoque déjà plus d’une soixantaine de victimes, selon un bilan provisoire.
Communications coupées
Goronyo fait partie des 14 districts dans lesquels toutes les communications ont été coupées, ces dernières semaines, pour faciliter les opérations des forces de sécurité nigérianes contre les bandits locaux. Mais cette mesure aurait, cette fois, empêché les agents de sécurité présents sur place de lancer l’alerte, laissant les habitants à la merci de leurs assaillants qui ont poursuivi leur attaque pendant plusieurs heures.
Il y a dix jours, au moins 19 personnes avaient été tuées dans l’attaque d’un marché du district de Sabon Birni, toujours dans l’État de Sokoto.
Selon les observateurs locaux, plusieurs chefs de gangs ont établi leur base dans la région, après avoir fui l’État de Zamfara où l’armée nigériane a lancé une vaste opération, début septembre.
Source: Rfi