Au Cameroun, après la mort d’une fillette à Buea, dans le sud-ouest anglophone, tuée par un gendarme sur un barrage filtrant, une marche a été organisée. Les habitants ont appelé à mettre fin à la violence récurrente dans la région, depuis le début du conflit armé entre séparatistes et gouvernement. Pour l’avocat Felix Agbor Balla, militant des droits humains et habitant de Buea, la population est usée par des confrontations quotidiennes avec les forces de sécurité.
Félix Agbor Balla, figure locale de la société civile, appelle à mieux former les forces gouvernementales, mobilisées dans l’Ouest anglophone. Jeudi 14 octobre, une petite fille est morte à Buea, tuée par une balle tirée par un gendarme qui a visé le véhicule dans lequel elle se trouvait parce que sa mère, la conductrice, aurait refusé de s’arrêter à un barrage filtrant. Juste après, le gendarme a été mis à mort par des habitants en colère.
La journée a été marquée par une longue marche d’habitants indignés, sous le choc, appelant à mettre fin à la violence récurrente dans la région depuis le début du conflit armé entre séparatistes et gouvernement. Le calme est revenu, depuis, à Buea mais pour l’avocat Félix Agbor Balla, militant des droits humains et habitant de cette ville, les événements de jeudi témoignent d’une usure de la population face au comportement de certains agents.
La réaction des populations, ce n’est pas seulement parce qu’on a tué un enfant. C’est une frustration par rapport à la manière que les gendarmes, les policiers et les militaires traitent les gens au Sud-Ouest et au Nord-Ouest. Ils traitent les gens très, très mal ici, à Buea.
Source: Rfi