Après celle l’Algérie fin août, l’Éthiopie annonce la fermeture début octobre ses ambassades en Égypte et en Irlande. En juillet dernier le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait déclaré vouloir réduire de moitié le nombre de ses représentations diplomatiques dans le monde, pour des raisons économiques.
L’ambassadeur d’Éthiopie au Caire annonce une suspension de 3 à 6 mois de ses activités, à partir d’octobre. La raison avancée est financière.
Déjà affaiblie par la pandémie de Covid-19, l’économie éthiopienne est minée par la guerre au Tigré. Fin août, Antonio Guterres, le chef de l’ONU, s’en était alarmé. Le conflit a vidé selon lui « de plus d’un milliard de dollars », les caisses de l’État éthiopien.
Cette fermeture temporaire de l’ambassade d’Éthiopie au Caire s’inscrit dans une vaste réforme du ministère des Affaires étrangères destinée à réduire ses coûts et n’a donc « rien à voir » assure Addis-Abeba avec le différend qui oppose l’Éthiopie à l’Egypte sur l’épineux dossier du Barrage de la Renaissance. Reste que cela ne facilitera pas la reprise des négociations, souvent houleuses, et actuellement au point mort.
S’agissant de l’Irlande, l’Éthiopie annonce que les responsabilités de l’ambassade de Dublin seront transférées à Londres toujours pour « raisons budgétaires ». Le ministère irlandais des Affaires étrangères « regrette » cette décision dans un communiqué. Les deux pays sont à couteaux tirés depuis que Dublin a fait partie des pays qui ont plaidé pour des sanctions contre l’Éthiopie aux Conseil de sécurité des Nations unies. En juillet une visite du chef de la diplomatie irlandaise prévue à Addis-Abeba avait été retirée de son agenda à la dernière minute.
Source: Rfi