Libye: de Khaftar à Saleh, le flou demeure quant aux candidats à la présidentielle de décembre

© Aris Messinis, AFP Le maréchal Khalifa Haftar n'a pas encore déclaré sa candidature à la présidentielle libyenne. Ici, l'homme fort de l'est libyen le 17 janvier 2020 à Athènes.

Tout Libyen voulant se présenter à la présidentielle devait suspendre ses fonctions dans le secteur public ou l’armée le jeudi 23 septembre, soit trois mois avant les élections présidentielles du 24 décembre. La veille, Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, s’est retiré provisoirement de ses fonctions militaires. Pareil pour Aguila Saleh mardi, qui s’est retiré de ses fonctions de chef du parlement. Mais aucune candidature n’a été officialisée pour l’instant.

Si à ce jour, aucune candidature n’a encore été officialisée, Fathi Bachagha, l’homme fort de l’ouest libyen et ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement de Fayez al-Sarraj, a annoncé il y a déjà plusieurs mois son intention de se présenter. Depuis, il s’active discrètement à la fois en Libye et sur le plan international pour convaincre qu’il serait le seul capable de « réconcilier les Libyens », comme il aime à le répéter.

Khalifa Haftar en costume civil

Les Kadhafistes, expriment également leur volonté de revenir sur la scène politique, et Saif al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dirigent, n’a pas caché non plus son désir d’entrer dans la course pour la plus haute fonction.

Quant à l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, il a déjà troqué sa tenue militaire pour un costume civil depuis quelques semaines et redouble d’activités publiques : aller saluer les équipes d’un match de football à Benghazi ou encore participer à une réunion avec des chefs de tribu. Ses proches affirment qu’il se prépare à annoncer sa candidature, après s’être mis en retrait pour trois mois de ses fonctions militaires en tant que dirigeant de l’arme nationale libyenne.

Son allié de toujours, le chef du parlement Aguila Saleh, figure également parmi les noms qui circulent pour briguer la présidence… ou devenir vice-président, voire le chef du prochain gouvernement élu.

 Source: Rfi