Trois personnes soupçonnées d’avoir enlevé dans le nord-ouest du Nigeria plus d’une centaine d’élèves dans une école chrétienne il y deux mois ont été arrêtées, a annoncé jeudi soir la police.
“Trois personnes parmi les suspects-clé impliqués dans l’enlèvement des élèves de la Bethel Baptist High School ont été arrêtées”, a indiqué dans un communiqué un porte-parole de la police nigériane, Frank Mba.
Selon lui, l’un des trois suspects “s’est occupé de la surveillance de l’école et s’est concerté avec les autres membres de son gang avant d’attaquer et d’enlever les élèves”. Un fusil d’assaut AK47 a été retrouvé chez chacun des trois suspects, a-t-il ajouté, précisant que l’enquête était toujours en cours.
Le 5 juillet, des hommes armés avaient envahi le pensionnat du lycée baptiste Bethel Secondary School, à la périphérie de la ville de Kaduna, et enlevé 121 élèves qui dormaient dans leurs chambres.
Depuis le 5 juillet, 100 élèves ont été libérés ou ont réussi à s’échapper, tandis que 21 restent encore aux mains de leurs ravisseurs.
Ce kidnapping de masse s’inscrivait dans une série d’enlèvements menés depuis des mois par des groupes criminels armés, agissant dans le nord-ouest et le centre du Nigeria.
Ces groupes qui mènent pillages, attaques et enlèvements, sont d’abord motivés pour l’appât du gain. Ils prennent pour cible des écoliers et des étudiants pour en obtenir des rançons et n’ont a priori pas de motivation idéologique, à l’inverse des groupes jihadistes qui sévissent au Nigeria.
Environ un millier d’écoliers et d’étudiants ont été enlevés depuis décembre, lorsque les gangs ont commencé à s’en prendre aux établissements scolaires. La plupart ont été relâchés après des négociations mais des centaines restent prisonniers dans des camps cachés dans des forêts.
Le mois dernier, près d’une centaine d’élèves d’une école privée musulmane qui avaient été enlevés dans l’ouest du Nigeria en mai ont retrouvé leurs parents.
Les islamistes de Boko Haram sont les premiers à s’être livrés à des rapts dans des écoles, avec l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans leur dortoir de Chibok en 2014, suscitant l’émoi de l’opinion publique mondiale.
Source: Voa Afrique