Le sommet extraordinaire de la Cédéao a pris fin, jeudi 16 septembre dans la soirée, avec une série de mesures contre la Guinée. C’est un message de fermeté que les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont voulu envoyer à la junte en Guinée.
En tout, ce sont six points qui ont été énoncés, ce jeudi soir, à l’issu de ce sommet extraordinaire de la Cédéao. En premier lieu, il y a le maintien de la suspension de la Guinée de toutes les instances de l’organisation jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.
Une transition de six mois demandée
Ensuite, il y a l’interdiction de voyager pour tous les membres du CNRD ainsi que pour les membres de leur famille. Les chefs d’État de l’organisation régionale ont par ailleurs décidé le gel des avoirs financiers des putschistes.
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, doit se rendre à Conakry dans les 48 heures pour exiger la libération immédiate et sans conditions du président déchu, Alpha Condé, toujours retenu dans un lieu tenu secret. Il devrait, à cette occasion, transmettre les conclusions du sommet aux nouveaux dirigeants de la Guinée.
Au cours des discussions à huis clos, la durée de la transition a notamment été évoquée. Elle ne devrait pas dépasser six mois. Cette transition devra être conduite par le colonel Mamady Doumbouya, secondé d’un Premier ministre civil, conclut l’instance sous-régionale.
Pour Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao, il faut que la Guinée revienne le plus rapidement possible à l’ordre constitutionnel :
Ils ont clairement indiqué que la transition, qui démarre, doit être une transition de courte durée. Ils sont même allés très loin en disant que cette transition ne devait pas dépasser six mois.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest s’est dit préoccupée par le retard pris dans l’organisation des élections prévues en février prochain. La Cédéao a décidé d’imposer de nouvelles sanctions contre les militaires au pouvoir : une interdiction de voyage et un gel des avoirs financiers contre ceux soupçonnés de ralentir cette transition de 18 mois. Pour Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao, la date de fin de cette transition est non négociable.
Le calendrier n’est pas encore totalement défini. Donc, ils [les chefs d’État de la Cédéao] ont demandé à ce que le chronogramme de la préparation des élections soit défini et communiqué avant la fin du mois d’octobre 2021. Les chefs d’État ont également indiqué que la date des élections présidentielle et législatives, fixée au 22 février 2022, n’est pas négociable.
Source: Rfi