Depuis quelques jours, le débat récurrent sur la limite d’âge des candidats à la présidentielle revient sur le devant de la scène politique. Dans un pays ou 78% de la population a moins de 35 ans, les trois mêmes leaders occupent le devant de la scène depuis trois décennies : Alassane Ouattara, 79 ans, Henri Konan Bedié, 87 ans et Laurent Gbagbo, 76 ans. Un député relance le débat et assure que la question sera soumise au Parlement en 2022. Le plafond de 75 ans prévu dans la Constitution de 2000 avait été retiré dans celle de 2016.
C’est le député indépendant et maire de Tiassalé, Antoine Assalé Tiémoko, qui a relancé le débat par un post Facebook intitulé « l’âge de la retraite politique ». Dans ce court texte, il affirme qu’« à l’ouverture de la session parlementaire d’avril 2022 », il proposera de restaurer la limite d’âge pour les candidats à la présidentielle à 75 ans.
« Les députés sont majoritaires à vouloir ce changement », assure à RFI l’élu de Tiassalé, qui entend déposer ce projet avec d’autres parlementaires indépendants mais aussi issus des rangs de la majorité, et de l’opposition.
En annonçant cela plus de sept mois à l’avance, Antoine Assalé Tiémoko espère que le débat aura le temps d’infuser. Il faut dire que restaurer la limite d’âge nécessite une modification de la Constitution votée par les 2/3 des parlementaires (députés et sénateurs) réunis en Congrès.
Depuis plusieurs mois, au sommet de l’État on envisage de fixer à nouvel un âge plafond. Pour autant la question divise même au sein des partis. Les adversaires de la limite d’âge estiment que ce n’est pas à la loi d’exclure des personnalités qui ont eu tour à tour les suffrages des Ivoiriens. Les partisans considèrent que leur mise à la retraite forcée provoquerait un renouvellement nécessaire de la classe politique.
Source: Rfi