Le préfet de Wour, une localité de l’extrême-nord du pays, s’est fait agresser à son domicile par un militaire, mercredi 18 août. La tension montait entre les deux autorités depuis plusieurs jours, autour d’une histoire de saisies de véhicules soupçonnés de faire partie d’un trafic de voiture volées. Le gouvernement condamne l’attitude du militaire et apporte son soutien au préfet.
L’afffaire commence il y a deux jours, le mardi 17 aout. Le préfet du département de Wour, dans le Tibesti, ordonne la saisie de 37 véhicules, en provenance de la frontière libyenne voisine. Selon le gouvernement, la provenance de ces véhicules est douteuse et les conducteurs ne les soumettent pas aux droits de douanes.
Mais un militaire à la tête d’une unité de la localité, a demandé au préfet de restituer les véhicules à leurs propriétaires. Devant son refus, le militaire s’est alors rendu au domicile du préfet où ils en sont venus aux mains.
Mettre fin au trafic de voitures
Selon le porte-parole du gouvernement, le préfet est en bonne santé et le militaire a été placé aux arrêts. Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement de transition estime que le militaire a outrepassé ses fonctions : « Probablement qu’il avait une accointance avec le propriétaire de ces véhicules. Ses agissements sont absolument condamnables. Et les sanctions seront appliquées. »
Le gouvernement souhaite mettre fin aux trafics de véhicules en provenance de Libye, un trafic qui selon lui, affaiblie le marché local.
Source: Rfi