Recrudescence d’attaques contre les civils dans l’ouest du Niger

De Agostini via Getty Images - DEA / N. CIRANI Village songhai dans la région de Tillabéri au Niger (Image d'illustration).

Au Niger, un nouveau massacre de civils a été perpétré dans l’ouest du pays par des jihadistes présumés. Au moins 37 personnes ont été tuées lundi après midi lors d’une attaque à Darey-Daye, village à 40 km à l’est de la ville de Banibangou, près de la frontière du Mali. Il s’agit d’une zone enclavée de la région de Tillabéri où les exactions commises par des groupes islamistes armés se sont multipliées depuis le début de l’année.

Selon l’organisation des droits de l’homme, Human Rights Watch, plus de 420 civils ont été tués depuis le début de l’année dans l’ouest du pays. Un chiffre auquel s’ajoute les victimes de l’attaque de lundi à Darey-Daye. Ce village à 40 km de Banibangou a été attaqué deux fois en 6 mois par des hommes armés à motos. En début d’année, 250 familles y habitaient explique un élu local. Aujourd’hui il n’en reste plus qu’une centaine.

Des attaques dans les champs
Cet élu avoue avoir, lui aussi, fui cette zone en raison de l’insécurité. Depuis le début de l’année les civils sont de plus en plus pris pour cible déplore Adamou Oumarou membre de la société civile du Tillabéri.

« Aujourd’hui, ils profitent des travaux champêtres pour aller tuer les civils dans les champs. Auparavant, c’était dans les villages et dans les hameaux. Maintenant, c’est même dans les champs et on ne sait pour quelle raison. Parce qu’au début de l’insécurité dans la région, c’était seulement les militaires qui étaient attaqués. »

Les groupes islamistes armés semblent mener une guerre contre la population civile, note Human Rights Watch. Parmi les victimes, il y a notamment des femmes, des chefs de village, des imams, et de nombreux enfants.

Il faut doter notre armée de moyens logistiques de pointe pour qu’on puisse en finir.

 Source: Rfi