Selon le ministère de la défense, les forces de sécurité ont été prises dans une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes ».
Quinze militaires nigériens ont été tués samedi 31 juillet et six autres sont « portés disparus » après une attaque « terroriste » dans le département de Torodi (sud-ouest), proche du Burkina Faso, a annoncé dimanche soir le ministère nigérien de la défense.
Le ministère a expliqué que les forces de sécurité, qui étaient en mission de ravitaillement, avaient d’abord été prises dans une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes », avant que les militaires tentant d’évacuer les blessés ne tombent « sur un engin explosif improvisé ». Le bilan total de cette attaque qui s’est produite samedi vers 11 heures est de « quinze militaires décédés, sept blessés, six portés disparus », précise le communiqué. « Un large ratissage de la zone » par des forces terrestres « appuyées par l’aviation militaire » a été engagé afin de « mettre la main sur les terroristes », poursuit le texte.
Le département de Torodi est situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri, qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Cette zone est le théâtre de fréquentes attaques de groupes djihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda). Les attaques des djihadistes présumés ciblent de plus en plus les civils dans région de Tillabéri, un vaste espace aride et enclavé. Trente-trois villageois ont été tués dans deux attaques distinctes, dimanche et mercredi, plus au nord, près de la frontière malienne.
Un contingent de 1 200 soldats de l’armée tchadienne, réputée la plus aguerrie de la région, a été déployé dans la zone des trois frontières dans le cadre de la force multinationale antidjihadiste du G5 Sahel, regroupant cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad).