Les chancelleries occidentales demandent une nouvelle fois un accès libre et indépendant pour les humanitaires dans la province du Tigré, en guerre depuis 7 mois. La France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et plusieurs ambassades européennes exigent aussi un cessez-le-feu pour permettre à la région d’éviter une famine. Le gouvernement éthiopien se dit victime d’une pression internationale injustifiée. Addis-Abeba réfute les accusations et refuse des négociations avec les rebelles tigréens.
Contrairement à ce que rapportent presque quotidiennement les humanitaires, le gouvernement éthiopien assure que l’accès est presque entièrement libre pour les ONG au Tigré. « Là où il y a des combats et une situation sécuritaire dégradée, l’accès pour les partenaires est limité pour leur sécurité », explique Billene Seyoum, la porte-parole du Premier ministre.
Cependant, l’heure est à la défiance envers les humanitaires. Certains sont accusés de soutien aux rebelles du TPLF. « Dans certains cas, nous avons des preuves tangibles que des acteurs, en prétendant apporter de l’aide humanitaire, ont tenté de faire passer des armes pour les terroristes malgré les checkpoints en place. »
La porte-parole n’a pas souhaité donner de preuve ni de nom pour cette accusation grave. Autre point de contention, la présence érythréenne au Tigré, dont les Occidentaux demandent le départ de façon insistante.
« Une demande pour leur départ a déjà été formulée par les autorités compétentes. Le retrait a commencé dont nous devons laisser du temps à ce processus qui doit respecter l’accord passé entre les différentes parties… »
Le Premier ministre Abiy Ahmed avait cependant assuré le 26 mars dernier que les troupes érythréennes quitteraient immédiatement le Tigré.
Source: Rfi