Au Nigeria, un nouveau kidnapping d’ampleur a eu lieu dimanche dans une école coranique de l’État de Niger, au nord-ouest du pays, où 200 enfants étaient scolarisés. Aucun bilan définitif n’a pour l’instant pu être établi sur le nombre de jeunes portés disparus. Face à cette insécurité galopante, des protestations spontanées ont eu lieu dans le nord-ouest du Nigeria cette dernière semaine, pour dénoncer les attaques incessantes dont la population fait l’objet.
Des jeunes ont coupé la circulation sur un axe fréquenté de l’État de Zamfara, lundi matin, pour protester contre les attaques incessantes de bandits. Les protestataires s’en sont pris aux véhicules publics qui circulaient sur la route, avant d’être dispersés par la police.
Selon des chiffres divulgués par les autorités de cet État du nord-ouest du Nigeria, plus de 2600 personnes ont été tuées dans cette région entre 2011 et 2019. Par ailleurs, près de deux millions d’euros de rançon ont été versés par l’État de Zamfara pour faire libérer des victimes d’enlèvement, dans la dernière décennie.
La semaine dernière, lundi 24 mai, des centaines de manifestants avaient déjà bloqué l’autoroute reliant la capitale Abuja à la ville de Kaduna, pour protester contre la hausse des kidnappings dans la région.
Ils avaient dressé des barrages et incendié un commissariat, à la frontière avec l’État de Niger. C’est dans cette région de nombreux élèves d’une école coranique ont été capturés ce week-end.
Dimanche, le gouverneur local a estime que l’État de Niger se trouve dans une « situation de crise » similaire à une « situation de guerre » et que des solutions doivent être apportées d’urgence pour mettre fin aux attaques des bandes armées.
Source: Rfi