Niger: l’opposition s’inquiète de la situation des réfugiés de Tillabéri

(photo d'illustration). ISSOUF SANOGO / AFP Des soldats nigériens en patrouille

Au sud-ouest du Niger, la ville de Tillabéri accueille depuis le début de cette semaine plus de 11 000 déplacés. Tous ont été chassés de leurs villages par des groupes armés. Ils vivent à présent dans l’arène de lutte traditionnelle de la capitale régionale et ont reçu la visite du ministre de l’Intérieur mais également d’une délégation de l’opposition.

Les réfugiés de Tillabéri ont reçu, mardi, la visite du ministre de l’Intérieur Alkasha Alhada qui leur a promis un retour rapide chez eux.

« La solidarité de la nation »

Une délégation de membres de l’opposition s’est rendue également à la rencontre de ces réfugiés. Et parmi ces opposants, il y avait Ibrahim Yacouba, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel président du MPN (le Mouvement patriotique nigérien) qui venu faire passer plusieurs messages.

« Le premier message, c’est celui de la solidarité de la nation à l’égard de ces personnes qui vivent cette situation extrêmement insupportable d’être déplacées dans leur propre pays, a-t-il expliqué. Parce qu’au-delà des personnes que nous avons visitées dans l’arène de Tillabéri, ce message de solidarité, cette action de solidarité, s’adresse à l’ensemble des dizaines de milliers de Nigériens, qui vivent depuis plusieurs années et dans beaucoup de régions, cette situation de déplacés ».

En faire plus sur la sécurité

Ibrahim Yacouba, qui a tenu à se rendre sur place pour pouvoir témoigner de la situation, en a profité pour rappeler à l’État nigérien la nécessité de faire plus en matière de sécurité.

« Le deuxième message, est d’interpeller sur l’incapacité de l’État à garantir la sécurité et la protection des citoyens, a insisté le président du MPN. De notre point de vue, le minimum qui est attendu d’un État, c’est qu’il puisse garantir à chaque citoyen la liberté de vaquer à ses occupations et la garantie qu’aucune personne ne puisse venir utiliser la violence contre lui pour le tuer, l’enlever ou pour lui imposer un prélèvement indu. »

 Source: Rfi