Dans les rues d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, les affiches du parti du Premier ministre Abiy Ahmed sont visibles partout. Signe que le pays se dirige vers des élections prévues le 5 juin.
Mais l’échéance n’est pas sans appréhensions. Le recensement des électeurs piétine 200 000 personnes ont été déjà recensées à Addis-Abeba, une ville de cinq millions d’habitants.
Les conflits ethniques et la guerre au Tigré sont aussi autant d’obstacles qui se dressent sur le chemin de ce scrutin. L’opposition redoute des violences post-électorales comme en 2005.
“Ce qui s’est passé en 2005 et après, je pense que cela a permis aux Éthiopiens – y compris ceux de l’ancien pouvoir – de comprendre que cela ne peut pas continuer ainsi, qu’il n’y a pas de paix possible quand un gouvernement est au pouvoir sans aucune légitimité populaire.”, souligne Birhanu Nega, chef du parti Ethiopian Citizens for Social Justice d’opposition.
Autre épine dans le pied du pays, ses formations politiques basées sur la fibre ethnique. Une pratique qui constituerait une menace pour l’unité de l’Ethiopie.
“Pour notre pays… Ce n’est pas comme si nous n’avons pas de passé, nous avons une expérience de ce type de politique, sur la politique basée sur l’ethnie depuis 30 ans, et nous avons vu quelles en sont les conséquences. Cela n’a pas unifié notre pays, cela a en fait créé ce fossé dans la société qui a conduit à des conflits et des massacres et toutes ces choses horribles qu’une société redoute.”, explique Birhanu Nega.
Mais le Premier ministre se veut rassurant, les élections de cette année seraient “l’un des chapitres de la résurrection de l’Éthiopie”, a-t-il souligné dans son message de Pâques orthodoxe.
Source: Africanews