Une attaque djihadiste fait au moins 8 morts au Nigeria

Une des étudiantes qui a échappé à un enlèvement massif dans un collège de filles suite à une attaque par des hommes armés à Jangebe, au Nigeria, vendredi 26 février 2021.

Des insurgés armés ont attaqué deux bases militaires dans le nord-est du Nigeria, envahissant un camp et tuant au moins huit personnes, ont indiqué des sources militaires dimanche.

Les militants de l’État islamique ont intensifié leurs attaques contre les camps de l’armée ces dernières semaines, dans le cadre d’une insurrection qui dure depuis plus de dix ans et qui a fait plus de 36 000 morts à ce jour.

Les djihadistes ont attaqué une base à Ajiri tôt dimanche matin, à environ 20 kilomètres (12 miles) de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, et samedi dernier, ils ont frappé une base à Rann, dans le même État, ont indiqué les sources militaires.

À Ajiri, les troupes ont livré une bataille armée de deux heures avec des djihadistes dans des camions de tir et sur des motos, qui ont finalement ouvert une brèche dans la base et forcé les troupes à se retirer.

“Le commandant de la base… a payé le prix suprême tandis que six civils qui ont été pris dans le combat ont également été tués”, a déclaré l’une des sources militaires.

Une autre source a confirmé le bilan et a déclaré que les militants se sont échappés de la base avec des armes.

Samedi, tard dans la journée, des combattants de la province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (ISWAP) ont attaqué une base à Rann, à 172 km de Maiduguri, mais ont été repoussés par les troupes à l’aide de l’artillerie.

“Ils sont arrivés avec six camions blindés et ont rencontré une forte résistance de la part des troupes de la base. Deux des camions blindés ont été touchés par les tirs d’artillerie des troupes. Les quatre autres ont fui”, a déclaré une source militaire.

Un civil qui a été blessé est décédé à l’hôpital.

Au début de l’année, le président Muhammadu Buhari a remplacé ses quatre principaux commandants militaires dans le but de mieux combattre l’insurrection qui a également déplacé plus de deux millions de personnes depuis 2009.

L’Etat islamique s’est séparé du courant principal de Boko Haram en 2016 et est devenu un groupe dominant, lançant des attaques contre des bases militaires et tendant des embuscades aux troupes tout en enlevant des voyageurs à de faux points de contrôle.

Depuis 2019, l’armée s’est pour l’essentiel retirée des villages et des petites bases pour s’installer dans des “super camps”, des garnisons fortifiées censées offrir une meilleure protection contre les attaques.

Mais les critiques disent que cette stratégie a laissé aux djihadistes une plus grande liberté de se promener sans être inquiétés dans les zones rurales et a rendu les autoroutes vulnérables aux enlèvements et aux agressions.

  Source: Voa Afrique