L’universitaire algérien Saïd Djabelkhir a été condamné jeudi à trois ans de prison ferme par un tribunal d’Alger pour offense aux préceptes de l’islam. Il était poursuivi par sept avocats et un autre universitaire.
En Algérie, la loi punit de trois à cinq ans d’emprisonnement et/ou d’une amende de 50 000 à 100 000 dinars (309 à 618 euros) quiconque offense le Prophète ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’islam, que ce soit par voie d’écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen.
Interrogé à la sortie du tribunal, Saïd Djabelkhir, un chercheur de 53 ans, a déclaré qu’il ferait appel et irait jusqu’en cassation si nécessaire. Il n’a pas été placé sous mandat de dépôt.
La peine prononcée est de trois ans de prison. Je pense que c’est une peine très sévère, un mauvais jugement. Je n’ai pas compris comment un juge de premier degré a rendu ce jugement et sur quelles bases il justifie cette peine de trois ans de prison ? Nous avons été affectés à cette affaire, et nous avons vu qu’elle est dépourvue de toute preuve et qu’il n’y a pas de véritable infraction explique Moumen Chadi, avocat au Conseil judiciaire algérien
Mme Keaton, avocate au Conseil judiciaire algérien s’est dit choquée par le verdict.
Malheureusement, ici, en Algérie, nous ne reconnaissons pas la recherche, nous ne sommes pas dans une société qui nous permet de parler et de critiquer la religion, alors que tout devrait être soumis à la critique e ou à l’examen.
Depuis le début de l’affaire, Saïd Djabelkhir a recueilli le soutien de nombreux collègues et hommes politiques algériens.
Source: Africanews