L’Algérie a sollicité l’aide de la France pour réhabiliter les sites des essais nucléaires français qui ont eu lieu en Algérie il y a 60 ans. C’était lors d’une rencontre non annoncée qui a eu lieu jeudi à Alger entre le chef de l’armée algérienne Saïd Chanegriha et son homologue français le général François Lecointre.
Le dossier des essais nucléaires est l’un des principaux contentieux mémoriels entre Alger et Paris. La France, ancienne puissance coloniale en Algérie, a procédé à 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien, entre 1960 et 1966. Alger estime que la France doit « assumer ses responsabilités historiques et décontaminer le Sahara algérien ». « Ces évènements ne s’effacent pas de la mémoire par prescription » a averti le président algérien le mois dernier.
Lors de l’entretien entre les deux chefs d’état-major, le général Chanegriha a évoqué cette problématique.
« Je tiens à ce que la problématique au sujet des anciens sites d’essais nucléaires et des autres essais au Sahara algérien soit évoqué au sein du Groupe mixte algéro-français lors de la 17e session, prévue en mai (2021), où nous attendons votre soutien, pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et Ain Akker. Egalement, pour avoir les cartes topographiques permettant de définir les zones d’enfouissement de déchets contaminés nucléaires ou chimiques. »
Les deux chefs d’état-major ont également discuté de « l’état de la coopération militaire entre les deux pays » et échangé les points de vue sur les questions d’intérêt commun : la crise au Sahel et la lutte contre la menace jihadiste figurent parmi ces questions.
Source: Rfi