Les familles des dix Casques bleus assassinés le 7 avril 1994 au Rwanda ont exprimé mercredi leur déception face à l’absence de considération manifesté à leur égard par le ministère de la Défense en ce jour anniversaire de la mort de leur proche, avec des commémorations réduites pour raison de pandémie.
Le protocole de la Défense ne les a pas informées du format – extrêmement limité – de la cérémonie qui se tient chaque année au mémorial du Soldat inconnu, au pied de la colonne du Congrès à Bruxelles, a indiqué la soeur de l’un des dix commandos de Flawinne assassinés le 7 avril 1994 au Rwanda, Martine Debatty, à l’agence Belga. « D’habitude, nous recevons une invitation un mois à l’avance », a-t-elle ajouté, sans cacher son irritation. La cérémonie annuelle du 7 avril rend hommage aux 252 militaires belges morts depuis 1945 au service de la paix dans le monde – dans des conflits, des opérations de maintien de la paix ou des interventions en Afrique. Elle se tient le jour de l’anniversaire de la mort des dix para-commandos assassinés à cette date en 1994 à Kigali, alors qu’ils servaient au sein de la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (MINUAR), au tout début du génocide qui a fait quelque 800.000 morts selon l’ONU et « plus d’un million » selon les autorités de Kigali. Elle se déroule cette année en format réduit, avec notamment la participation de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, du chef de la Défense (Chod), l’amiral Michel Hofman, et d’un représentant du Roi. Selon Mme Debatty, un seul représentant des familles sera finalement admis à la cérémonie d’hommage prévue dans l’après-midi à la caserne de Flawinne (Namur) d’où étaient issus les dix commandos, en présence du ministre d’Etat André Flahaut et de l’ambassadeur du Rwanda en Belgique, Dieudonné Sebashongore