La Ligue algérienne des droits de l’homme, le Comité national algérien pour la libération des détenus, Amnesty International demandent que toute la lumière soit faite sur les violences à caractère sexuel qu’aurait subies Saïd Chetouane, un mineur de 15 ans, dans un commissariat d’Alger, samedi dernier. Des faits de torture semblables se multiplient contre les jeunes militants du Hirak.
Saïd Chetouane, 15 ans, affirme avoir subi des attouchements sexuels de la part des policiers dans un commissariat d’Alger, après son arrestation samedi. Selon Hakim Addad, militant du Hirak, le cas de Saïd Chetouane illustre l’aggravation de la répression contre les manifestants.
« La répression malheureusement est là, et depuis juin 2019, avec les emprisonnements, les mises sous contrôle judiciaire, les arrestations quasi quotidiennes. Maintenant, cela passe à un stade supérieur : des personnes se plaignent d’avoir été violentées, torturées, d’avoir subi des agressions sexuelles. »
Les cinq jeunes qui avaient recueilli et diffusé le témoignage de Saïd Chetouane ont été arrêtés à leur tour. « Ils ont simplement été voir le jeune adolescent qui sortait du commissariat, ils ont essayé de le rassurer. Bien évidemment, ils ont dénoncé l’acte dont le jeune homme a dit qu’il avait été victime et ils l’ont fait à travers les réseaux sociaux, et c’est probablement l’une des raisons, ou la raison, qui a fait qu’ils ont été arrêtés », poursuit Hakim Addad.
La direction de la police générale a promis dimanche l’ouverture d’une enquête sur les violences sexuelles que Saïd Chetouane dit avoir subies. On attend toujours les résultats de la première enquête ouverte en février dernier pour des faits similaires contre Walid Nekiche. L’étudiant affirme avoir été violé pendant sa garde à vue à Alger en novembre dernier.
Source: Rfi