Comme de coutume dans tous les démocraties du monde, les responsables politiques marocains envahissent le terrain et jouent la même partition dans le domaine social et économique.
Aussi, de nombreux élus locaux et des maires, notamment ceux du Parti de la Justice et du Développement (PJD), se sont mis avant tout le monde à labourer le terrain et à chanter la bonne gestion financière de leur commune, devant leur bilan social fort médiocre.
L’objectif des dirigeants et partisans du « Parti de la Lampe », le PJD, est de séduire les indécis et de montrer aux électeurs populaires et aux classes moyennes que les islamistes peuvent remporter les prochaines élections législatives et prétendre, une nouvelle fois, pratiquer la modernité à l’occidentale et l’authenticité musulmane à la marocaine.
Ainsi, pour les islamistes du PJD, la campagne électorale se déroule t’elle chaque jour que Dieu fait, entre un repas mortuaire financé en totalité par le PJD, une cérémonie de circoncision supportée de A à Z par l’élu local PJD ou encore l’octroi de bourses pour des études en Turquie décrochée par une ONG salafiste au profit d’étudiants démunis.
N’oublions pas que le PJD a un fonctionnement purement clanique, ce n’est plus un parti groupusculaire, mais il en a gardé l’esprit. C’est ici que réside le fameux réservoir de voix que bichonnent les islamistes sur la durée.
D’ailleurs, si le PJD a gagné en 2011, c’est aussi parce qu’il s’est peu à peu érigé en parti antisystème contre l’ensemble de la classe politique marocaine, jouant les martyrs, ce qui lui a permis de récupérer sans concurrence bien des voix dissidentes.
Comme il faut comprendre que, paradoxalement, c’est la nouvelle Constitution qui avait offert historiquement un pouvoir inédit, dans sa durée comme dans sa profondeur, aux islamistes, raison pour laquelle, le Chef du Gouvernement marocain, El Otmani, vient de publier un message sur le site officiel de son Département selon lequel son Gouvernement aurait mis en place une série de réformes en vue d’atteindre les objectifs recherchés au profit du citoyen et de l’économie de façon à faciliter la vie du peuple et des entreprises, mais aussi à moraliser la vie publique.
Il a, en outre, relevé que le Gouvernement s’était employé à capitaliser sur les réformes et réalisations des Gouvernements précédents, en les mettant en œuvre et en leur donnant un nouveau souffle, parallèlement à de nouvelles réformes, « dont certaines étaient au point mort depuis des années, et d’autres viennent d’être réalisées pour la première fois ».
Le Gouvernement aurait également lancé des réformes majeures, telles que la mise en place de la charte de décentralisation, « de nature à apporter un changement fondamental dans la structure administrative et à soutenir le chantier de la régionalisation avancée », et la promulgation de la loi sur le droit à l’information, qui permet plus de transparence et de clarté, outre des chantiers pour accélérer la transformation numérique de l’administration qui optimise les services administratifs et les rapprochent des usagers, l’élargissement et le renforcement des fonctions et compétences de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), l’élaboration d’un projet de loi pour renforcer l’arsenal national de lutte contre le blanchiment d’argent et de nombreux autres projets et réformes majeures.
Mais, si la corruption a soi-disant explosé au Maroc, elle est en grande partie dûe à des responsables du PJD. Il n’y a qu’à comptabiliser le nombre d’élus de ce parti poursuivis par la justice ; le chiffre d’élus PJD et les sommes détournées sont effarants !
Quant à la position de la Femme dans ce parti, elle est quasi-nulle. C’est pourquoi de nombreuses élues et adhérentes à ce parti ont démissionné et ont rejoint d’autres formations politiques où la Femme à toute sa place.
Pour ce qui concerne les grands projets économiques, sociaux, sanitaires, sécuritaires et politiques initiés durant la mandature du Chef du Gouvernement, El Otmani, ils l’ont été uniquement grâce à l’action et à la vigilance du Roi Mohammed VI du Maroc.
Nul ne peut nier que, grâce à la clairvoyante vision royale, le Maroc s’est engagé dans la mise en place des réformes relatives à l’instauration des règles de bonne gouvernance et de la réforme de l’Administration, et ce, avec une progression régulière avec le même rythme depuis 2002.
Personne n’est en droit de nier le rôle de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, dans l’instauration des règles de bonne gouvernance et de la réforme de l’Administration et l’optimisation de ses services sont des priorités majeures déployées au niveau du Maroc depuis 2002 jusqu’aujourd’hui.
Il s’agit d’un travail qui transcende les Gouvernements et qui est inscrit dans le temps long témoignant des efforts concrets et des résultats positifs enregistrés.
Au final, rien ne sert de courir avant le lancement officiel de la campagne électorale, mais de bien montrer le véritable bilan gouvernemental lors des diverses manifestations électorales le moment venu et non avant.
Source: La Minute Info