Niger: l’opposition lance une campagne de contestation

© Wikimedia Niamey au Niger.

L’investiture du président nigérien élu, Mohamed Bazoum, doit se tenir vendredi 2 avril. Le candidat malheureux, Mahamane Ousmane, continue de rejeter les résultats du second tour de la présidentielle du 21 février. Ce lundi 29 mars, le chef du parti d’opposition RDR-Tchanji a annoncé un nouveau recours en justice et appelé ses partisans à manifester de façon pacifique à partir de mardi.

La décision de manifester a été prise, dimanche 28 mars, aux côtés de ses alliés. Réunies en session extraordinaire, la coalition CAP 20-21 de Mahamane Ousmane ainsi que les autres formations d’opposition s’en remettent à la mobilisation populaire, pour arracher la victoire qu’ils jugent avoir été volée par le parti au pouvoir, PNDS, et son candidat, Mohamed Bazoum, à l’issue du second tour de la présidentielle le 21 février 2021.

Il y a une semaine, dès le lendemain de la validation des résultats électoraux par la Cour constitutionnelle, Mahamane Ousmane avait déjà appelé à marcher pacifiquement. Un appel qui n’a pas été suivi, car lancé de façon solitaire, selon l’entourage du président du RDR-Tchanji. Parlant désormais d’une seule voix, le candidat malheureux et ses partenaires espèrent mobiliser dans toutes les villes du pays. Les alliés exigent également la libération de leurs prisonniers dont la figure de l’opposition Hama Amadou.

Marches interdites par les autorités

Pour le moment, et d’après le RDR-Tchanji, les principales régions du pays ont répondu présentes pour la marche de mardi, à l’exception de la capitale, Niamey, qui annonce prendre la rue à partir de mercredi. Des marches pour lesquelles les organisateurs n’ont pas demandé d’autorisation, car les autorités ont choisi de toutes les interdire, disent-ils.

Les dernières manifestations avaient causé plusieurs dégâts et deux morts à Niamey, d’après le bilan du ministère de l’Intérieur.

  Source: Rfi