C’est un pas de plus vers la paix au Soudan. Les autorités de transition ont signé, ce dimanche 28 mars, au Soudan du Sud, une déclaration de principe avec le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), l’un des derniers groupes rebelles du pays. Le texte servira de base à de prochaines négociations de paix. Le SPLM-N, dirigé par Abdelaziz al-Hilu, avait refusé en octobre de rejoindre les accords signés à Juba avec différents groupes rebelles tant que Khartoum n’accepterait pas de séparer l’État de la religion.
C’était une condition sine qua none pour les rebelles retranchés au sud du pays, dans les monts Nouba (Kordofan-Sud et Nil Bleu), que le Soudan devienne un État laïc, respectant la diversité des religions.
Depuis des mois, le Mouvement Populaire de libération du Soudan-Nord n’avait trouvé aucun terrain d’entente avec les généraux soudanais et surtout avec Hemetti et al-Kabbashi qui étaient à la manœuvre dans les discussions de paix parrainées par le Soudan du Sud.
Mais samedi 27 mars, le chef du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan s’est déplacé en personne à Juba et a finalement signé un accord de principe avec Abdelaziz al-Hilu, le chef du SPLM-N.
Le texte reconnaît la diversité ethnique, religieuse et culturelle du Soudan. « Aucune religion ne peut être imposée à qui que ce soit et l’État n’adoptera aucune religion officielle », affirme le document qui entend instaurer un État fédéral et démocratique où la liberté de culte sera respectée. Autant de principes qui devront être inscrits dans la future Constitution.
D’un point de vue sécuritaire, les forces du SPLM-N devraient rejoindre l’armée officielle à la fin de la période de transition, c’est-à-dire à horizon 2024.
Pour le moment, les rebelles et l’armée soudanaise s’engagent à respecter le cessez-le-feu, fragile, en vigueur depuis la chute d’Omar el-Béchir, en avril 2019.
Source: Rfi