au moins 17 morts dans de nouvelles attaques armées dans l’Est

Au moins 17 personnes ont été tuées en 24 heures dans des attaques imputées à des membres présumés du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de sources locales.

Les villages de Samboko, Tchani-Tchani et Kapoka ont été attaqués mardi « par les ennemis ADF » qui ont tué « à l’arme blanche douze personnes » et en ont enlevé un nombre indéterminé, a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu (Est).

« Dix otages ont été récupérés » à l’issue d’une contre-attaque de l’armée, a affirmé à l’AFP Mathe Kwirathwiwe, un responsable de la société civile de Samboko, faisant état d’un bilan de « 15 morts, dont un militaire ».

Les trois villages attaqués sont situés dans le secteur enclavé de Beni-Mbau, dans l’extrême nord du Nord-Kivu, à la frontière avec la province voisine de l’Ituri.

Une embuscade mercredi sur la route fréquentée de Kasindi qui mène à la frontière ougandaise s’est soldée par un bilan de « deux véhicules incendiés » et « cinq décès »: deux chauffeurs et leurs clients, a déclaré à l’AFP Kambala Bashinde président de la section Beni de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO). Les deux véhicules tombés dans l’embuscade ont été incendiés par les assaillants, a-t-il ajouté.

Interrogé par l’AFP, l’administrateur du territoire de Beni a confirmé l’attaque, l’attribuant à « des assaillants ADF ».

Par ailleurs, dans un communiqué diffusé sur son site de propagande, le groupe État islamique (EI) a revendiqué deux attaques contre « deux postes de l’armée congolaise » dans des villages du secteur de Rwenzori, dans la partie sud-est de ce même territoire de Beni. L’EI affirme y avoir tué trois soldats congolais.

L’armée congolaise n’a pu être jointe dans l’immédiat par l’AFP pour réagir à ces informations.

Les ADF sont à l’origine des rebelles musulmans ougandais installés dans l’Est de la RDC depuis 1995, opposés au régime de Yoweri Museveni. Le 11 mars, les États-Unis ont placé ce groupe armé parmi les « groupes terroristes » affiliés à l’EI.

Ils sont accusés d’être responsables de la mort de plus d’un millier de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni et ses environs.

Les combattants ADF sont considérés actuellement comme les plus violents parmi la centaine des groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. Leurs attaques touchent depuis quelques mois les territoires voisins d’Irumu et Mambasa, dans la province de l’Ituri.

Depuis début 2021, plus de 25 villages ont été attaqués et plus de 200 personnes tuées en Ituri et dans le Nord-Kivu, selon le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).

 Source: La Minute Info