Après un premier échec l’an dernier pour tenter de trouver un successeur à Corneille Nangaa, les autorités religieuses appellent à un nouveau dépôt de candidatures en vue de leur permettre de designer le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’Association africaine des droits de l’Homme (Asadho) estime que les confessions religieuses vont trop vite en besogne.
Les représentants des cultes pensent qu’il est temps de relancer la machine dans l’optique des élections de 2023. Ils ont ainsi rencontré ce samedi 20 mars le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia. À l’issue de la rencontre, l’abbé Donatien Nsholé, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques et porte-parole des confessions, a encouragé tous ceux qui seraient candidats à se faire connaître.
« Les chefs de confessions religieuses sont d’accord qu’il ne faut pas attendre la fin des réformes pour commencer à chercher et à désigner les membres, sinon on sera en retard, affirme l’abbé Donatien Nsholé. Les confessions religieuses s’engagent, déjà, à entamer la procédure, invitant celui qui a l’ambition d’être candidat de confession religieuse à aller déposer sa candidature dans une des confessions religieuses de son choix. Chaque confession religieuse va faire une présélection des candidatures recueillies pour en retenir trois qui l’amènera à la plénière. Donc les candidatures seront adoptées et présentées de façon unanime. Je crois que les erreurs du passé servent aussi de leçon. »
Réaction à cet appel
Pour Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), les confessions religieuses veulent aller trop vite en besogne. Or le plus important à l’heure actuelle, c’est de fixer les règles des prochaines élections.
« Je suis étonné par la précipitation, affirme Jean-Claude Katende. Tout le monde exige que les réformes aient lieu d’abord et qu’après on puisse choisir les animateurs de la Céni, conformément à la nouvelle loi qui va être mise en place. On ne comprend pas quel est l’intérêt de se précipiter pour désigner le président de la Céni, selon l’ancienne loi qui nous a créé autant de problèmes. Nous disons tout simplement que nous sommes opposés à ce que les chefs des confessions religieuses veulent faire et nous demandons qu’ils tiennent compte du souhait de la classe politique, mais aussi du peuple congolais qui s’est opposé à ce processus dans le format qu’ils veulent reprendre. »
Source: Rfi