L’opposition béninoise ne désarme pas, à un mois de l’élection présidentielle, le parti Les Démocrates de l’ancien président Boni Yayi réclame toujours à Patrice Talon, un dialogue et une élection inclusive le 11 avril prochain. La Commission électorale et la Cour constitutionnelle ont éliminé de la course tous les poids lourds de l’opposition. Aucune candidature d’envergure ne fait face à Patrice Talon.
Il s’agit d’une revendication que l’opposition n’abandonne pas, avec pour objectif d’arrêter un processus électoral qu’elle estime verrouillé et exclusif. La candidate des Démocrates a été éliminée pour défaut de parrainage par la commission électorale et la Cour constitutionnelle ne l’a pas repêchée.
« On nous a écartés des législatives, on nous a privés de municipales, on nous prépare une troisième exclusion », s’indigne un baron du parti.
Devant la presse jeudi, c’est le troisième vice-président Tigri Allassane, qui revient sur l’exigence du dialogue. « Le parti Les Démocrates demande la convocation du dialogue national, seule voie de sortie de crise. Pas d’élection présidentielle sans l’opposition. Pour une élection présidentielle inclusive, n’ayons pas peur. »
Pour le député Abdoulaye Gounou de la majorité, c’est une requête simplement irréaliste. « A un mois du scrutin, ce n’est plus possible. Cette demande de l’opposition est irrecevable. Toute proposition n’allant pas dans le sens d’une organisation apaisée du scrutin est nulle et non avenue. Il faut qu’on avance. »
Source: Rfi