Extrême-Nord : retour volontaire au pays pour plus de 340 réfugiés nigérians

Un convoi de réfugiés nigérians au Cameroun a été rapatrié par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ce lundi 8 mars, après huit ans d’exil. Ces 342 personnes, le premier contingent à rentrer au Nigeria, devraient ouvrir la voie à 4658 autres rapatriés volontaires. Il s’agit principalement des réfugiés qui séjournent au camp de Minawao, dans la région de l’Extrême-Nord.

«Il y a 5000 réfugiés nigérians qui ont opté pour un départ volontaire. Lorsque cette information a été portée à la très haute attention du chef de l’Etat, le président Paul Biya nous a donné des directives en ce qui concerne la conduite de l’opération. La première mesure prescrite par le chef de l’Etat est la notion de départ volontaire», a déclaré, à la radio publique, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji. Ce dernier a supervisé ce départ, en présence des officiels nigérians et du HCR.

Selon le Minat, tous les réfugiés rapatriés, ce lundi, ont passé le test contre le coronavirus (Covid-19). Un don spécial du président composé de matériel de couchage (matelas et couvertures), de denrées alimentaires et de kits sanitaires a été remis à chacun. «Chacune des 5000 personnes va bénéficier de ce don», a expliqué le Minat. Ce rapatriement volontaire fait suite à un accord trouvé le 10 février dernier à Maroua, à l’issue d’âpres négociations entre les gouvernements camerounais et nigérian et le HCR.

Les trois parties ont signé, le 2 mars 2017, un accord tripartite pour le rapatriement volontaire des réfugiés nigérians du Cameroun. Celui-ci définit les modalités du retour volontaire des réfugiés dans leur pays d’origine «dans le respect de la sécurité et de la dignité».

En 2019, 135 réfugiés nigérians ont été rapatriés chez eux à bord d’un vol de la Nigeria Air Force (NFA) au départ de Maroua. Minawao est le plus grand camp de réfugiés nigérians au Cameroun, qui fuient les exactions de la secte terroriste Boko Haram. Entre 70 000 et 80 000 d’entre eux y vivent depuis 2013, selon les autorités camerounaises.

  Source: Investir Au Cameroun