Lors d’une déclaration à la presse mardi soir, Ousmane Sonko a annoncé qu’répondra bien à la convocation du juge d’instruction ce mercredi matin à 9h TU, même s’il affirme ne « pas faire confiance à la justice ». L’opposant est visé par une plainte pour viol par une employée d’un salon de massage de Dakar.
Le président du parti Pastef, arrivé 3e à la dernière présidentielle, a de nouveau dénoncé un « complot » politique, et accusé directement le président Macky Sall. Ousmane Sonko avait auparavant affirmé qu’il ne répondrait pas à une convocation du juge. Il a donné des éléments d’explications mardi soir.
« On n’a jamais vu un dossier politique tranché par la justice dans un sens différent de celui du vouloir du prince, en l’occurrence monsieur Macky Sall. Quelle stratégie devons-nous adopter à partir de maintenant ? Macky Sall a un objectif principal, celui de radier Ousmane Sonko des listes électorales. De l’empêcher en tout cas de pouvoir se présenter à toutes élections à venir, mais particulièrement à l’élection présidentielle de 2024. »
« Quand on a un dossier, il ne faut pas donner à l‘adversaire la possibilité de créer des dossiers dans le dossier. C’est cela qui est recherché. Et si je ne déférais pas à la convocation, la conséquence logique c’est un mandat d’amener, peut-être. L’armée qui sera envoyée ici peut trouver une résistance, même si moi je ne résiste pas. Ils pourront nous mettre sur le dos un autre délit : c’est-à-dire la rébellion. Donc nous irons répondre, écouter le juge du premier cabinet. Mais cela ne veut pas dire une abdication. Et j’appelle tout le monde à rester mobiliser, parce que nous n’accepterons aucune injustice, aucune forfaiture quant à la gestion de ce dossier. »
Du côté de la majorité, les responsables de la mouvance présidentielle ont affirmé ces derniers jours que l’affaire n’avait rien de politique, qu’il s’agit d’une affaire privée. La plaignante a déjà été entendue par le juge la semaine dernière.
Source: Rfi