Le Ghana a lancé ce mardi 2 mars sa campagne de vaccination contre le Covid-19, après avoir reçu 600 000 doses d’AstraZeneca dans le cadre du programme Covax. La première phase de vaccination donne la priorité au personnel médical, aux personnes âgées et fragiles et aux responsables politiques.
A l’hôpital régional d’Accra, le centre de vaccination est bondé. Les patients font la queue avant de recevoir leur injection, puis doivent rester assis une dizaine de minutes dans la salle adjacente, le temps de s’assurer qu’aucun effet secondaire n’est à signaler.
Aujourd’hui, près de 400 d’entre eux recevront dans ce centre leur première injection.
Le docteur Emmanuel Srofenyo, directeur de l’hôpital, se réjouit d’une telle affluence, alors que les théories du complot circulent largement sur les réseaux sociaux. « Les gens disent que le vaccin altère votre ADN, ou qu’il est mauvais pour la santé, et ainsi de suite. Beaucoup de gens sont inquiets, ils ont peur. C’est pour ça qu’on a demandé aux dignitaires de venir se faire vacciner en pleine lumière, devant le public et les médias. »
Parmi ces dignitaires, le chef traditionnel et ancien député Wahab Wumbei Suhuyini, venu montrer l’exemple. « Quand les gens comme nous se font vacciner, cela encourage beaucoup de monde à suivre notre exemple. J’invite toute la population à nous rejoindre et à prendre le vaccin, pour faire front commun contre le virus. Je pense que c’est notre seule porte de sortie. »
Les centres de vaccination resteront ouverts pendant plusieurs jours, jusqu’à écoulement des stocks de vaccins.
Source: Rfi