Mahamane Ousmane s’est de nouveau exprimé samedi 27 février à Zinder. Le candidat du RDR-Tchanji est crédité d’un peu plus de 44% des voix au second tour de la présidentielle, selon des résultats globaux provisoires, derrière le candidat du PNDS au pouvoir Mohamed Bazoum, qui recueille près de 56% selon ces mêmes chiffres. Devant la presse, il a de nouveau contesté les résultats de la Céni, et s’est prononcé sur les centaines d’interpellations qui ont eu lieu depuis le début des troubles.
« Nous exigeons la libération de tous les détenus sans délai, l’arrêt du harcèlement et les menaces de militants », a déclaré Mahamane Ousmane, samedi. Selon des chiffres officiels, plusieurs centaines de personnes ont été interpellées depuis le début des troubles, mardi. « Il ne faut pas que ces élections soient prises comme prétexte pour régler des comptes antérieurs », a-t-il poursuivi.
Le candidat du RDR-Tchanji cite le cas de Hama Amadou du parti Moden Fa Lumana Africa, qui se trouve dans les locaux de la police judiciaire de Niamey depuis vendredi en fin de matinée. Il s’y est rendu après que le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, l’a accusé d’être derrière les troubles et en fuite. « Quelle faute a-t-il pu commettre ? », s’est interrogé Mahamane Ousmane, avant de répondre : « aucune, à mon humble avis ».
Enfin, le candidat du RDR-Tchanji a interpellé la communauté internationale sur la situation qu’il estime gérable pourvu, « que le suffrage exprimé par les citoyens puisse être reflété par les résultats ». Mahamane Ousmane a de nouveau revendiqué la victoire, avec 50,3% des voix.
L’opposant Hama Amadou est en garde à vue à la police judiciaire de Niamey, depuis vendredi en fin de matinée. Il est entendu sur des propos tenus avant et pendant la campagne, selon l’un de ses avocats. La veille, le ministre de l’Intérieur l’a accusé d’être derrière les troubles qui ont accompagné la proclamation des résultats.
Source: Rfi