La pression américaine s’accentue sur l’Éthiopie au sujet de la guerre au Tigré. Alors que plusieurs enquêtes et des témoignages ont récemment fait état d’atrocités, de massacres et de violations des droits de l’homme, les États-Unis appellent une nouvelle fois le gouvernement éthiopien à cesser les hostilités dans la province du nord du pays. Le secrétaire d’État Antony Blinken demande une réponse régionale pour résoudre le conflit.
La nouvelle administration Biden multiplie les mises en garde à l’attention d’Addis-Abeba ces dernières semaines. Il y a dix jours, elle confirmait la suspension d’un peu moins de 300 millions de dollars d’aides en raison de la situation politique dans le pays.
Dans une déclaration samedi, Antony Blinken a rappelé ses demandes précédentes : cessation des hostilités, facilitation de l’aide humanitaire et retrait des troupes érythréennes du Tigré.
Mais le nouveau secrétaire d’État s’attarde sur « les violations extrêmement sérieuses des droits de l’homme », les « exécutions sommaires », les « viols ».
{source}
<blockquote class=”twitter-tweet”><p lang=”en” dir=”ltr”>The United States is gravely concerned by reports of atrocities in Ethiopia's Tigray region. We strongly condemn the killings, forced removals, sexual violence, and other violations of human rights. The international community must work together to prevent further atrocities.</p>— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) <a href=”https://twitter.com/SecBlinken/status/1365821845451272192?ref_src=twsrc%5Etfw”>February 28, 2021</a></blockquote> <script async src=”https://platform.twitter.com/widgets.js” charset=”utf-8″></script>
{/source}
En effet, depuis la parution de plusieurs enquêtes, notamment d’Amnesty International et de Human Rights Watch, la communauté internationale s’inquiète de massacres à grande échelle dans la province.
Nouveauté cependant, Antony Blinken demande à l’Union africaine de s’engager auprès des Etats-Unis pour une résolution du conflit. L’organisation continentale est muette depuis le rejet de sa tentative de médiation par le Premier ministre Abiy Ahmed fin novembre.
Source: Rfi