Aujourd’hui, le e-commerce touche tous les secteurs d’activité, y compris celui de l’agriculture. Alors qu’on lui connaît plusieurs de ses bienfaits, il ne faut pas négliger l’impact négatif que ce modèle peut avoir, notamment sur les agriculteurs locaux. Dans cet article, nous allons vous expliquer comment fonctionne le e-commerce d’agriculture et quels sont les dangers qu’il présente sur l’agriculture locale.
Les chaînes des valeurs agricoles traditionnelles incluent plusieurs intermédiaires qui se placent naturellement entre les fermiers et les consommateurs. En temps normal, les agriculteurs n’ont pas besoin de quitter leurs domaines pour vendre leurs biens, puisque les intermédiaires viennent eux-mêmes les chercher. Ces derniers se chargent ensuite de la distribution des biens, en leur faisant suivre des trajets spécifiques pour qu’ils arrivent aux points de distribution, là où les consommateurs peuvent les acheter. Naturellement, cela fait grimper les prix des produits de manière conséquente.
Dans ce contexte, ni les agriculteurs, qui touchent une partie infime des bénéfices, ni les consommateurs, qui paient significativement plus, ne se trouvent favorisés, puisque l’essentiel de l’argent dépensé va dans les poches des intermédiaires. C’est ici que le e-commerce entre en jeu. Comme avec les casinos en ligne, où le top casino parvient à proposer les meilleures offres, car il n’a pas autant de charges qu’un casino réel, le e-commerce permet aux agriculteurs de vendre leurs produits directement aux consommateurs, à prix bas.
Les avantages du e-commerce dans le secteur de l’agriculture :
Le e-commerce agricultural offre aux consommateurs la possibilité de profiter de la valeur initiale des produits, en supprimant les coûts supplémentaires ajoutés par les intermédiaires. Il constitue aussi une nouvelle alternative pour les agriculteurs et leur permet de vendre leurs produits à plusieurs types d’acheteurs, comme :
- · Les détaillants
- · Les établissements de restauration
- · Le business agricole
- · Les consommateurs de base
Par ailleurs, le e-Commerce est idéal pour les agriculteurs qui cherchent à s’ouvrir sur de nouveaux marchés. En profitant de la suppression des intermédiaires, de la réduction des pertes et de l’avantage de la livraison de produits plus frais, ils sont en mesure de générer plus de bénéfices, tout en restant plus compétitifs.
De tels bénéfices deviennent encore plus significatifs dans les régions en développement, où vivent plus de 95 % des travailleurs du domaine de l’agriculture et où la contribution du secteur dans le PIB représente un pourcentage à deux chiffres.
Les modèles commerciaux doivent convenir aux conditions de marché :
Afin de maximiser les opportunités, le business de l’e-commerce agricultural a besoin de suivre un modèle durable. Le choix de ce dernier dépend principalement des fonctions opérationnelles que tout le secteur applique dans des contextes locaux bien spécifiques. De même, il dépend de plusieurs autres facteurs, comme les catégories des produits distribués et des objectifs stratégiques du business. Un modèle durable serait capable de maintenir un bon équilibre qui peut lui permettre de gagner la confiance des consommateurs.
Par ailleurs, on peut diviser le modèle du business de l’e-commerce agricultural en 5 niveaux. Chacune de ces dernières est définie par les fonctions opérationnelles et par l’intensité du capital du modèle du business en question, en commençant par les moins performantes, en niveau 1 et en montant en fonction de l’intégration de l’approche, jusqu’au niveau 5.
Le marché international :
La vaste majorité des business de e-commerce d’agriculture se limitent au marché national. Cela dit, rien ne les empêche de toucher le marché international. Ainsi, un e-commerce peut cibler un certain nombre de marchés internationaux ou ouvrir sa propre entreprise qui se chargera de vendre ses produits à l’international. Ouvrir un tel service de e-commerce crée des opportunités pour atteindre plus d’acheteurs, mais peut nécessiter une meilleure organisation à l’échelle mondiale.
Les régulations :
Les e-commerces en agriculture ont besoin d’adhérer à des régulations plus rigoureuses et se conformer à des accords internationaux bien spécifiques, qui concernent les standards sanitaires de la nourriture dans les différents pays. Dans certains cas, les exportateurs ont besoin de certifications spécifiques, comme les produits visas, qui peuvent engendrer des dépenses de traitement additionnelles. On peut prendre l’exemple de la plateforme d’e-commerce James Tyler, qui a eu une équipe spécialisée dans la douane et le dédouanement en Chine.
Afin de minimiser le coût de la main d’œuvre, certaines entreprises, comme OTI, travaillent avec de grandes compagnies qui se spécialisent dans l’exportation et qui peuvent les conseiller proprement pour se conformer facilement aux lois locales.
La logistique :
La complexité de la logistique dépend essentiellement de la sophistication de l’infrastructure sur les deux marchés (local et étranger), mais aussi du volume des biens. Lorsqu’il y a un cheminement établi entre les nations et une infrastructure solide dans le pays exportateur, il est possible de servir un grand nombre de clients, comme le font plusieurs entreprises en Chine. Ces dernières profitent de la voie déjà établie entre la Chine et les autres pays importateurs et de la logistique qui est présente en plus des centres de distribution régionaux et des dépôts.
Quels sont les risques que représente le e-commerce sur les agriculteurs locaux ?
Comme nous l’avons indiqué dans les avantages de l’e-commerce agricultural, ce modèle permet aux agriculteurs de s’implémenter dans des marchés qui leurs étaient, jusque-là, inaccessibles. Cela n’est possible que grâce à la limitation des coûts, notamment en outrepassant les intermédiaires.
Cela dit, les agriculteurs locaux n’ont pas les moyens financiers de s’étendre de la sorte, et ils sont incapables de produire les quantités nécessaires qui leur permettraient de vendre leurs produits en masse, sur les divers marchés de l’e-commerce.
Pire encore, ils ne seront pas non plus capables d’être compétitifs sur leurs propres territoires, puisqu’ils verront débarquer des produits significativement moins chers que les leurs, à cause de l’e-commerce agricultural.