Au total, une dizaine de recours avaient été déposés devant les sages et notamment celui de Rekia Madougou, la candidate du principal parti d’opposition, Les Démocrates. Le Bénin se dirige donc, une fois de plus, vers une élection sans adversaire d’envergure pour le président Patrice Talon. Ce serait la troisième fois, après les municipales et les législatives de 2019.
Leurs avocats avaient plaidé l’annulation de la liste provisoire, expliquant que la Constitution béninoise et la Charte africaine des droits de l’homme garantissent le droit à tout citoyen béninois de se porter candidat. Ils ont aussi accusé Patrice Talon d’avoir confisqué les parrainages. Le chef de l’État, candidat à sa propre succession, en a réuni 118 sur 159. Chiffre confirmé par son ministre porte-parole.
À l’arrivée, aucun des requérant n’a obtenu gain de cause, personne n’a été repêché. Pour les sages, « aucune preuve n’est apportée pour soutenir un manque d’indépendance des parrains ». La Cour ajoute ensuite que ses décisions priment sur celles de juridictions qui s’appuient sur les traités internationaux. Enfin, elle dit « avoir reconnu la conformité des lois électorales modifiées par les réformes politiques Talon ».
En attendant les premières réactions des requérants, leurs proches disent qu’ils n’espéraient aucun miracle. « Tout était ficelé », regrette un supporter du parti Les Démocrates. On va vers une affiche à trois tickets, l’affiche publiée par la Commission électorale nationale autonome (Céna). Le candidat Joël Aïvo a demandé une loi dérogatoire pour supprimer les parrainages. Les délais sont serrés, c’est lundi au plus tard que la Cour constitutionnelle doit publier la liste définitive des candidats.
Source: Rfi