Le 13 janvier, la CPC, une coalition de six groupes armés parmi les plus importants du pays, ont entamé une descente vers Bangui tentant une prise de la capitale. Depuis, les forces centrafricaines appuyées par leurs partenaires russes et rwandais reprennent du terrain. Et mardi 9 février c’est une ville particulièrement stratégique qui a été reprise, ont annoncé les autorités.
Les forces armées centrafricaines avec leurs forces alliées ont repris ce mardi matin la ville de Bouar, première ville garnison du pays. Très vite, des photos de leur présence au Point kilométrique 0 de la ville circulait.
De violents affrontements y ont eu lieu le 9 et 17 janvier poussant plusieurs milliers de personnes à quitter leur domicile. Et conduisant à la prise de contrôle d’une partie de la ville par les groupes armés de la coalition.
C’est une étape importante pour le contrôle du corridor d’approvisionnement. La CPC y a concentré ses efforts depuis mi-décembre empêchant la circulation des véhicules de marchandises. Le but affiché de la rébellion : asphyxier la capitale.
Une ligne de front à Boali marquait jusqu’à récemment la position officiellement tenue par les forces légales. Mais depuis une semaine, les forces ont accélérée leur avancée sur le corridor : Bossembele le 4, Yaloke le 5, Bossemptele le 7 et Bouar ce mardi.
Une avancée rapide mais sans grande bataille, les groupes armés semblent se retirer devant l’avancée des forces régulières. Ce qui pose question pour certains observateurs : est-ce un aveu de faiblesse de la part de la coalition ? Ou une stratégie de repositionnement ?
Mardi soir, la coalition armée CPC a annoncé accepter l’ouverture d’un couloir humanitaire pour les ONG et la Minusca pour une durée limitée, sans donner plus de précisions. Elle affirme néanmoins maintenir le blocus pour tout autre type de déplacement sur l’axe principal de ravitaillement. Lundi, un convoi de 13 camions humanitaires a rejoint Bangui, le 1er depuis la fermeture du corridor au mois de décembre.
Source: Rfi