À quelques jours du sommet des chefs d’État du G5 Sahel, le patron du renseignement français a affirmé, vidéo à l’appui, que les principaux chefs jihadistes du Sahel voulaient étendre leurs actions en Côte d’Ivoire et au Bénin. Opération de communication, tentative de déstabilisation de l’adversaire ou coup de pression sur les partenaires ouest-africains de la France ?
Sa déclaration n’est pas passée inaperçue et a suscité de nombreuses réactions – parfois inquiètes – en Afrique de l’Ouest. Et pour cause. Ce n’est pas tous les jours que le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française s’exprime publiquement. Le 1er février, lors d’une conférence de presse tenue aux côtés de Florence Parly, la ministre française des Armées, et du général François Lecointre, le chef d’état-major général des armées, Bernard Émié est revenu sur l’action de ses services au Sahel. Le patron de la DGSE a notamment présenté une courte vidéo d’une quarantaine de secondes montrant, selon lui, une rencontre entre les principaux chefs d’Al-Qaïda au Sahel dans le centre du Mali, en février 2020.
Qui a filmé ?
En évoquant cette vidéo, Émié indique : « Nous le savons maintenant, l’objet de cette réunion était la préparation d’une série d’attaques de grande ampleur contre des bases militaires. C’est là que les chefs d’Al-Qaïda ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée. Ces pays sont désormais des cibles eux aussi. >>
Source: Jeune Afrique