En République démocratique du Congo (RDC), convoqués en urgence, les députés sont de retour depuis ce lundi à l’Assemblée nationale. Ils sont venus pour une session extraordinaire de trente jours sur fond de polémique entre les ex-alliés de Joseph Kabila et ceux de Félix Tshisekedi. A l’ouverture, hier, de la session parlementaire il était prévu l’examen de la motion contre Innocent Vakpa, le questeur adjoint de l’Assemblée nationale. Mais à la dernière minute, ce dernier a annoncé sa démission pour des raisons de santé. Retour sur cette première journée de session extraordinaire.
Le calendrier de cette session aurait dû être adopté au cours de la même plénière, mais un désaccord est né entre députés. Certains estiment qu’il faut au préalable convoquer la conférence des présidents, ce qui a été rejeté par le bureau d’âge mis en place après la chute de Jeanine Mabunda.
Depuis la mise place du bureau provisoire, des polémiques s’enchaînent sur ses compétences. Un nouveau bureau devrait être installé au cours de cette session mais rien n’est encore arrêté, car même pour les députés ayant rejoint la nouvelle dynamique de l’union sacrée de Félix Tshisekedi, les négociations pour présenter des candidatures pour le compte du camp, n’ont pas encore été amorcées.
Les députés pro Kabila soutiennent que le bureau d’âge dirigé par Mboso N’kodia , doit se limiter à la gestion des affaires courantes, tel que signifié par un arrêt de la Cour Constitutionnelle. En toile de fond, ils craignent qu’une motion de censure contre le gouvernement de Sylvestre Ilunkamba, proche de Kabila ne puisse surgir et être examinée au courant de cette session…
Mais bien avant, la convocation de la session une polémique sur l’aspect sanitaire éclatait. Officiellement, deux députés ont été emportés par le Covid-19 en dix jours. Selon une source médicale à l’Assemblée nationale, une trentaine d’autres auraient été contaminés mais seraient asymptomatiques.
Source: Rfi