Facebook parle d’un réseau de comptes coordonnés visant à influencer le débat public en amont des élections générales de jeudi 14 janvier.
Selon la communication de Facebook, de faux comptes et des comptes dupliqués, présumés proches du gouvernement, étaient utilisés pour gérer des pages, pour commenter les publications d’autres personnes, et pour partager des contenus afin de les faire paraître plus populaires. Parmi les personnalités concernées, certains membres du ministère de l’Information et des Communications et des blogueurs soutiens du président Yoweri Museveni. Etant donné l’imminence de l’élection, le géant américain a déclaré avoir « agi rapidement pour enquêter et faire tomber ce réseau ».
Pour un proche du gouvernement visé par la fermeture de son compte, l’action de Facebook est injustifiée. « Il n’y a aucune opération coordonnée pour interférer dans le débat public », a-t-il déclaré. Selon lui, « les actions condamnées par le réseau social, comme l’ouverture de comptes multiples, sont utilisées individuellement par des membres de tous les partis politiques en Ouganda, mais seuls ceux de la majorité ont été ciblés ».
Facebook affirme avoir découvert que ces pratiques étaient liées au Groupe d’interaction des citoyens avec le gouvernement, une agence du ministère de l’Information et des Communications. Depuis 2017, selon le réseau social, une centaine d’opérations de ce genre ont t-été démantelés dans le monde.
Le président Yoweri Museveni brigue un sixième mandat, il a pour adversaire Bobi Wine, le chanteur devenu député, désormais principal candidat de l’opposition.
Source: Rfi