Au moins six gardes forestiers du parc national des Virunga en RD Congo, célèbre pour ses gorilles de montagne, ont été tués dimanche lors d’une attaque que les autorités ont attribuée à une milice.
Le site du patrimoine mondial de l’UNESCO est pris dans des troubles persistants dans l’est de la province du Nord-Kivu, où une pléthore de groupes armés se battent pour le contrôle de riches gisements de minerais.
“Les Maï-Maï (milices) ont tendu une embuscade à Nyamitwitwi. Le bilan provisoire est de six gardes forestiers tués ainsi que deux Maï-Maï”, a déclaré à l’AFP le délégué du gouvernement local Alphonse Kambale.
Le législateur provincial Elie Nzaghani a confirmé le décompte de Nyamitwitwi dans la province de Rutshuru.
“Nous confirmons qu’un groupe d’hommes armés a attaqué nos positions dans la région de Nyamitwitwi, un secteur central du parc sur le territoire de Rutshuru” dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à l’AFP le porte-parole du parc, Olivier Mukisya, par courriel.
Mukisya a déclaré que six rangers ont été tués et un autre gravement blessé lors de l’attaque vers 9h30 du matin.
Le parc des Virunga, créé en 1925, couvre quelque 7 800 kilomètres carrés (3 000 miles carrés) et abrite environ un quart de la population mondiale de gorilles de montagne, une espèce gravement menacée.
Près de 700 rangers armés travaillent dans les Virunga où, selon certaines sources, au moins 200 d’entre eux ont payé de leur vie des attaques remontant à plus d’une décennie.
Divers groupes armés rivaux se sont affrontés à plusieurs reprises pour des terres et des ressources et ont alimenté les tensions au Nord-Kivu, qui, comme le reste de l’est de la RDC, est déchiré par des décennies de conflit.
Les milices Maï-Maï ont été accusées d’avoir tué des centaines de civils au fil des ans.
Les Maï-Maï (le mot vient du swahili et signifie eau) s’aspergent d’eau avant d’aller au combat, croyant que cela leur offre une protection.
Source: Voa Afrique